L’assassinat (1962)
C’est plus fort que lui. Ça tient de la sublimation : Georges prend le fait divers sordide et le tire vers la métaphysique du pardon, c’est pas le genre de truc qu’on trouve sous le sabot d’un cheval…Pourtant il le débute bien glauque avec son « C’est pas seulement à Paris / Que le crime fleurit / Nous au village aussi l’on a / de beaux assassinats » qui sent bon la PQR des années 50 et la rivalité Paris / Province des mêmes années. Le crime est crapuleux, sa description sobre (« Elle l’assassinait ») et le final qui oppose la miséricorde divine à la morale des dévots (croquants / grigous / bourgeois, même combat, ils sont l’hybris de tonton Jo) est encore moderne aujourd’hui.