Venus (in Bleu Pétrole, 2008)
Première à éclairer la nuit et dernière à illuminer la discographie du Beau Bizarre alsacien. Pas de co-écriture sur le dernier album de Bashung. le crabe a fait son œuvre, l’homme est épuisé, les chansons sont toutes signées paroles et musique par d’autres (principalement Gaetan Roussel et Gérard Manset, comme ici, épaulé par Arman Méliès pour les arrangements) et pourtant c’est totalement un album de Bashung et l’un des meilleurs. Car le bonhomme n’a plus besoin d’écrire ou de composer pour imposer son style : le temps faisant son affaire, il est devenu son style, il l’incarne (au sens propre de lui donner chair) totalement et pourrait,selon l’expression proverbiale, chanter le bottin. Et même si la reprise de Suzanne dans sa version française adaptée par Graeme Allwright est superflue, finir son dernier album sur Il voyage en solitaire, sorte de réflexion constat extra-lucide sur une carrière et une vie est, une fois de plus, une preuve de la grande classe du bonhome qui va bientôt disparaître dans le soleil couchant tel un Lucky Luke moderne du far est, debout, les boots aux pieds.
C’est beau qu’est ce que tu dis! Tu parles comme un livre!!
J’aimeJ’aime