Luis Rego
Guitariste des Charlots, avocat de la défense du Tribunal des Flagrants Délires, compagnon de route de la troupe du Splendid (il est Bobo dans les Bronzés), auteur du méconnu Poule et Frites, mais aussi acteur chez Philippe Garrel (Le cœur fantôme, 1996), apparaissant dans un petit rôle très marquant dans l’injustement oublié 1000 millièmes, fantaisie immobilière (Rémi Waterhouse, 2002), mais aussi, et surtout, en contrôleur un peu largué dans l’immense Maine Océan (Jacques Rozier, 1986, dont on parlait déjà ici, décidément, c’est un vivier) aux cotés du fabuleux Bernard Menez, autre grand ignoré du cinéma français, qui, comme Luis, fut réduit à des panouillades, alors que son parcours prouve qu’il vaut bien mieux que cela. Luis Régo est vivant, n’attendons pas la fin de cet état de fait pour nous souvenir qu’il ne fut pas que le footballeur raté du Fuhrer en folie (Philippe Clair, 1973) ou l’avocat de Debout les crabes, la mer monte (Jacques Grand-Jouan, 1983).