Retour aux basiques !
Cosmo’s Factory (Creedence Clearwater Revival, 1970)
Cosmo’s Factory est le 5e album du Creedence en 2 ans (?). Toutes leurs galette—exceptée Mardi Gras, leur dernier opus, franchement faiblard—sont fabuleuses, mais celle ci est exceptionnelle : on dirait un best-of !
De l’intro rentre dedans de l’immense Ramble Tamble aux derniers accords de wurlitzer de Long As I Can See The Light, tout est bon. Des reprises de Roy Orbison (un Ooby Dooby rockab’ à souhait), Bo Diddley (Before You Accuse Me) ou Marvin Gaye (une relecture redneck d’I Heard It Through the Grapevine), aux compos originales comme l’imputrescible Travelin’ Band, ou les évocations du marasme vietnamien de Run Through The Jungle et de Who’ll Stop the Rain, rien à jeter !
Et le pire, c’est qu’on ne fait pas la différence entre les deux : à 25 balais, John Fogerty, jeune blanc bec franciscanais, est capable de pondre des classiques instantanés qui ressemble comme deux gouttes de gnôle frelatée aux tables de la loi ouakenouol des grands anciens du Deep South!