Bah oui, tant qu’il y aura des jeunes–ou moins jeunes, mais pas trop, parce que punk à 40 ans, ça peut avoir l’air chevaleresque des temps mödernes du « je-ne-renonce-pas-à-mes-valeurs-celles-qui-m’-ont-construites-et-ont-fait-de-moi-ce-que-je-suis » mais ça peut aussi faire un peu tièp’**–pour crier des insanités en faisant beaucoup de bruits (et pas beaucoup d’accords) avec des guitares pas trop accordées, la musique de jeunes (on en sort pas) qui sautent en l’air en buvant des boissons houblonnées dont ne saurait abuser, bien sûr, aura de beaux jours devant elle
Les Booby Lees sont parmi les derniers avatars de cette jeune tradition qui va des garage-band des 60’s aux Pistols en passant par les Ramones et les Dolls.
En ces temps confits et confinés, ça fait pas de mal de secouer sa tête et le reste de son corps sur les sons des petits énervés des Bobby Lees–attention aux douleurs cervicales quand même. On ne cachera pas que l’écoute de l’album entier–malgré sa brièveté (37min.)–peut-être un peu fatigante pour les plus vieux d’entre nous (dont nous faisons partie), mais un petit titre par ci, par là pour remettre un coup de pression ne fera de mal à personne !
*= punke, parce que le féminin français de punk a toujours été punkette–soit petite punk–alors que le masculin a rarement été punket, ce qui, aux Agafarots, nous a sembler un brin sexiste, et, franchement, c’est pas notre genre
**= pitié