Au Mont sans Jean-Louis

Jean-Louis Bergheaud dit Murat (1952-2023)

N’est-il pas quelque peu ironique qu’un des artistes français les moins commerciaux disparaisse à la veille de la parution de son premier Bestof ?

Jean-Louis, ceux qui l’ont aimé un jour l’ont détesté un autre, pas compris toujours, mais aucun ne l’a oublié. Si ces dernières productions nous ont laissés de marbre, nous n’oublions pas qu’au tournant des années 90 et 2000, (de Mustango (1999) à Taormina (2006)) Jean-Louis Murat fut un fabuleux Neil Young auvergnat, produisant un folk rock français digne de ce nom et—mais cela ne se démentira jamais, même dans ses périodes moins aimables à nos yeux—une présence unique sur scène.

Ceux qui ne l’ont jamais écouté ne retiendront que l’ermite arverne mal embouché qui balançait pas mal à Paris, à chaque fois qu’il y passait.

Ceux-là seraient bien avisés de jeter une oreille à chacune de ces galettes, il y a bien un moment où ils regretteront de ne l’avoir fait plus tôt !

Pour notre part nous garderons le souvenir du Puydômois entrant dans une salle suburbaine au trois quart vide et lançant un « Eh ben, on va pas s’marcher d’ssus » tonitruant.

Celui qui ne l’avait jamais quitté va tout de même retourner à la terre…

Une réflexion sur “Au Mont sans Jean-Louis

Laisser un commentaire