L’homme de Rio, Philippe de Broca, 1964
Et Belmondo devint Bebel (pour le meilleur, comme pour le pire…) grâce à un palimpseste éhonté des aventures de Tintin—même sens du rythme à pied-à cheval-en voiture autour du monde, même épilogue avec la superposition des trois parchemins issus des trois statuettes pour trouver le trésor (ah, le secret de la Licorne…)—à une exception près, et quelle exception : Françoise Dorléac y remplace, fort avantageusement, à la fois Haddock et Tournesol (se faisant enlever telle Tryphon dans son Affaire). Jusqu’ici fer de lance de la nouvelle vague, tout juste intronisé dans le cinéma de papa, Jean-Paul donnait enfin libre cours à sa fantaisie et à ses capacités physiques hors normes, tandis que De Broca tricotait une rythmique sans temps mort tel un batteur de jazz épileptique. Toujours jeune, plus de 50 ans après…